Une cessation d’activité voulue ou non voulue implique systématiquement un certain nombre de démarches. Si le chômage fait généralement peur, il est pourtant possible de bénéficier d’un accompagnement durable à condition d’avoir accompli quelques-unes des formalités nécessaires. Pourquoi ne pas prendre le temps de résilier certains contrats par exemple ? Avant même de penser à se lancer dans de nouvelles recherches d’emploi, l’heure est à l’administratif.
Première étape, Pôle emploi ! De quoi sécuriser une allocation chômage et aborder les mois à venir de manière un peu plus sereine.
Sommaire
L’assurance chômage, qu’est-ce que c’est ?
L’assurance chômage est un moyen de protéger les salariés, qu’ils soient en CDI, en CDD ou autre. Tous les employeurs du privé y cotisent, tout comme certains du privé.
Des cotisations équivalentes à 4,05% du salaire brut, à la charge de l’employeur, auxquels s’ajoute une participation de l’État.



Cela permet aux travailleurs ayant perdu leur emploi de percevoir un revenu minimum le temps de retrouver une nouvelle situation. L’allocation chômage correspond généralement à 72% de l’ancien salaire net et peut durer jusqu’à 3 ans pour les plus de 55 ans.
À noter qu’un arrêt maladie ou un congé quelconque reste compatible avec vos droits à l’allocation chômage.
Les premières démarches auprès de Pôle Emploi
Tout salarié du secteur privé cotise à l’assurance chômage. À la fin de votre contrat, quel qu’en soit le motif, votre ancien employeur a l’obligation de vous remettre :
- Votre dernière fiche de paie avec votre solde de tout compte.
- Votre certificat de travail.
- Une attestation pour Pôle Emploi.
Votre premier réflexe une fois remercié(e) par votre entreprise sera d’appeler les services de Pôle Emploi pour déclarer votre nouvelle situation et obtenir au plus vite une date de rendez-vous. Les demandeur d’emploi handicapés se tourneront plutôt vers la Cotorep.



Les futurs demandeurs d’emploi pressés d’entamer leurs démarches pourront le faire dans les 15 jours précédant la fin réelle de leur contrat.
L’inscription s’effectuera quant à elle exclusivement en ligne, sur le site de Pôle Emploi. Le service est disponible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Crise sanitaire oblige, le délai maximal d’inscription a été étendu à 15 mois suivant le début de votre période d’inactivité, contre 12 précédemment. Différents motifs tels qu’un accident ou une période de formation pourront aussi influer sur ce délai.
J’effectue ma première inscription
Pas d’accès Internet ? Des bornes en accès libre sont disponibles dans toutes les agences Pôle Emploi, que vous pourrez également contacter par téléphone au 39 49. Vous retournerez le dossier d’inscription dans les 5 jours suivants sa réception et fournirez un certain nombre de documents :
- Pièce d’identité.
- Carte de Sécurité Sociale.
- Titre de séjour et une autorisation de travailler pour les étrangers.
- RIB.
On vous proposera alors un entretien par mail ou courrier. Entretien auquel il vous faudra systématiquement vous présenter pour valider votre inscription.
J’effectue une réinscription
Vos identifiants et codes d’accès restent valides durant 6 mois. Au programme cette fois-ci, un questionnaire à remplir portant notamment sur votre dernier emploi. Cela se terminera également par une nouvelle prise de rendez-vous avec un conseiller Pôle Emploi.
Dans tous les cas, il vous faudra informer mois après mois votre centre Pôle Emploi de tout changement de situation. Une non-actualisation mensuelle pourra entraîner votre désinscription de la liste des demandeurs d’emploi et la cessation de vos indemnisations.
Chômage et formation professionnelle
Il est également possible de profiter de la période de chômage pour acquérir de nouvelles compétences ou réfléchir à un nouveau métier. Pôle Emploi propose d’ailleurs diverses formations, compatibles avec le versement de certaines aides financières.
Tout au long de la dite formation, l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) sera remplacée par l’Aref, à hauteur des droits restant avant votre entrée en formation.



Si la durée de la formation devait être inférieure à la durée des droits, vous bénéficierez à nouveau de l’ARE. Dans le cas où elle serait au contraire supérieure à la durée des droits restant, vous pourriez bénéficier de la rémunération de fin de formation (RFF).
La résiliation de mes contrats
La modification des revenus et des activités quotidiennes entraînera aussi quelques formalités liées à votre chômage récent. On cherchera également à limiter les dépenses. L’occasion de résilier quelques contrats superflus.
Parmi bien d’autres contrats.
La plupart des contrats permettent en effet la résiliation dans le cadre d’un motif légitime. Il pourra s’agir d’un déménagement, d’une hospitalisation ou bien d’une récente cessation d’activité.
Les demandes de résiliation devront être faites par écrit et envoyées en recommandé avec accusé de réception. Vous ne paierez alors pas d’indemnité à l’exception des frais de dossier, selon les modalités prévues dans votre contrat.



Le délai de préavis démarrera généralement à la date de réception de la lettre de résiliation.
À noter que certains opérateurs continuent les prélèvements même après la réception du courrier de résiliation. N’hésitez pas dans ce cas-là à faire opposition.
J’anticipe pour la suite
Rendez-vous avec Pôle Emploi, résiliation de vos contrat… Vous avez bien avancé dans les formalités de votre chômage.
Sachez que tout au long de votre vie active, il sera essentiel que vous conserviez vos fiches de paie. Ce sont elles qui vous serviront notamment à calculer votre retraite une fois le moment venu. Avant de quitter définitivement une entreprise, veillez à disposer de tous les documents nécessaires ou bien demandez-les à votre patron ou au département des ressources humaines.
Côté mutuelle d’entreprise obligatoire, on ne le sait pas toujours mais il est possible de la conserver même après avoir quitté son poste. Cela sous certaines conditions bien sûr. Il vous faudra bénéficier de plus d’un an d’ancienneté et fournir à votre ancien employeur le justificatif de votre indemnisation chômage.
Ne reste plus qu’à actualiser votre situation sur l’interface Pôle Emploi ou par téléphone afin de continuer à percevoir vos allocations jusqu’à votre prochain emploi. N’hésitez pas à élargir vos recherches, ou à opter pour un bilan de compétences.
Et si c’était l’occasion d’envisager une reconversion ?